À moins d’une semaine de la mobilisation générale du 10 septembre, les médias de la France entière scrutent son organisation et décortiquent les différentes revendications.
L’annonce du budget 2026 par le Premier Ministre a mis le feu aux poudres et déclenché la colère des Français. Des mouvements comme “Bloquons-tout” ont émergé, appelant à un mouvement de grève massif le 10 septembre 2025. Pourtant, cet appel est bien plus ancien et date du début d’été sur TikTok où une vidéo attire l’attention : “Le 10 septembre, on arrête tout, pas pour fuir, pour dire non.”. À l’origine de ce post, un groupe souverainiste, appelé “Les Essentiels”. Pourtant, comme comme nous l’apprend l’article d’Actu.fr, le mouvement semble avoir été récupéré par plusieurs groupes, allant de l’extrême droite à l’extrême gauche.
Une mobilisation dans la France entière
Depuis quelques jours déjà, des réunions s’organisent partout en France autour du mouvement “Bloquons tout”, “dans les villages et pas seulement dans les grandes villes” nous apprend La Voix du Nord le 4 septembre. Le journal évoque des blocages de gares, d’axes de circulation, de raffineries, etc. Des annonces similaires sont aussi entendues dans d’autres villes de France où se sont réunies des centaines de personnes. À Rennes par exemple, Ouest France est allé hier à la rencontre des huit organisations syndicales réunies. « Une intersyndicale au grand complet, c’est rare. La dernière fois, ça remonte à 2023 », témoigne Fabrice Lerestif pour Force ouvrière (FO). Il a été convenu de blocages tôt dans la matinée, dès 6h30, aux abords des ronds points et zones commerciales.
Un mouvement controversé
Si cette grève semble faire écho chez une partie des Français, des critiques émergent notamment sur certaines actions extrémistes du mouvement. Le 4 septembre justement le JDD publie un article sur de possibles débordements. En effet des tags appelant à la haine ont été retrouvés sur un mur dans le 19ème arrondissement de Paris : « On vient vous chercher le 10 septembre. Mort aux bourgeois·es ». Dans un article Le Point reprenant une note du Renseignement territorial et la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris évoque l’absence d’organisation structurée et de chefs. “L’absence de canalisation majore le risque d’actions par des groupes radicaux et violents”.
Eline Gouraud