On a test2 pour vous : “Le Maître du Jeu”, un spectacle unique !

Samedi 27 septembre, l’humoriste Jean-Baptiste Mazoyer était sur les planches du Sémaphore à Nantes avec son spectacle vivant “Le Maître du Jeu”. Au programme, une représentation unique d’une heure vingt avec un promesse : amener le jeu de rôle sur scène. La rédaction d’Adn a testé pour vous.

À peine installé dans mon siège au Sémaphore, la partie commence. Pas de longue introduction, Jean-Baptiste Mazoyer arrive seul sur scène avec trois dés à dix faces dans les mains. D’un geste, il divise la salle en trois groupes. Chacun incarne un personnage.
Le premier bloc a hérité d’un mage, le deuxième d’une barbare, et le troisième, où je me trouve, devient un voleur hématophobe. Un rôle étrange qui provoqua immédiatement quelques rires dans le public.

À partir de là, le spectacle reposait sur la participation. Chaque groupe proposait des actions ou des répliques pour faire avancer l’histoire. Sur scène, l’artiste réagit en direct, relance les idées, structure le récit. Le déroulement changeait au gré des interventions, ce qui donnait une impression de jeu collectif.

Le public au cœur du spectacle

Certains spectateurs connaissent déjà l’exercice. Il s’agissait du deuxième passage de Jean-Baptiste Mazoyer à Nantes et il avait choisi de reprendre l’histoire jouée lors de sa première venue. Dans la salle, plusieurs habitués étaient présents. Plus à l’aise, ils prenaient régulièrement la parole et donnaient le ton, tandis que les novices observaient avant de se lancer. Peu à peu, tout le monde s’est mis à participer.
Les moments les plus importants étaient les « phases de décision ». Le public pouvait alors proposer une action pour son personnage. Les idées sérieuses alternaient avec des propositions absurdes, ce qui entraînait des situations parfois drôles, parfois inattendues. L’ambiance de la salle reposait sur ce mélange d’improvisation et de réactions collectives.

Les dés avaient un rôle central dans le spectacle. Pour chaque action, un dé était lancé par un membre du public, selon son personnage. Un résultat de 1 signifiait l’échec total, un 10 une réussite parfaite. Entre les deux, le maître du jeu devait ajuster l’histoire et trouver en direct les conséquences. Le hasard influençait donc autant le spectacle que les spectateurs
Cette mécanique donnait un rythme particulier. L’histoire avançait par à-coups, selon les propositions des groupes et les résultats des dés. L’artiste devait sans cesse adapter son récit et trouver un équilibre entre ce qu’il avait prévu et les idées du public.

En sortant, on avait moins l’impression d’avoir assisté à un spectacle classique que d’avoir participé à une partie collective. Le public commentait encore les choix des personnages, comme après une véritable session de jeu de rôle.

Antonin Patarin

Le Fil Info

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