Le concert de Samba Laobe Ndiaye avant la projection des six courts métrages
Le concert de Samba Laobe Ndiaye avant la projection des six courts métrages Crédit photo : Antoine Ollivier

Un festival de courts-métrages qui redonne le pouvoir au public

Du 2 au 5 avril, un gala international de courts-métrages se tient à Nantes. Six films sont à l’honneur, départagés exclusivement par le public.

Mercredi 2 avril, la petite salle du Pol’n s’est transformée en un espace de visionnage et de débat. Pour la première fois en France, et à Nantes, un gala international de court-métrage a lieu. Public Court, association créée en 2020 au Sénégal, s’exporte dans l’hexagone . « L’idée est née après un voyage au Sénégal. Nous voulions proposer ça en France, et plus particulièrement à Nantes, notre ville », explique Aïssata Sow Mercereau, présidente du Gala Public Court France.

L’enjeu de ce festival est de mettre à l’honneur le spectateur. « Les six films s’enchaînent, et le public vote pour son préféré à la fin. Si des acteurs ou des réalisateurs sont dans la pièce, nous ne le disons pas. On veut redonner le pouvoir au public », explique Aïssata. Néanmoins, le Gala a quand même fait une sélection en amont :

« Public Court Sénégal nous a mis à disposition une base d’une trentaine de films internationaux. Nous en avons retenu six, qui pour nous, correspondaient aux valeurs nantaises. C’est-à-dire le vivre-ensemble, le partage et parler de nos différences. On voulait également que les films soient le plus international possible, pour que le public voit différentes cultures », explique la présidente. 

On se crée son propre avis

Coussin sur le sol, chaises et canapés disposés, la petite salle 11 rue des Olivettes affiche les valeurs de l’association et du gala : accueillante, ouverte et chaleureuse. La soirée commence en musique, par un concert de jazz de Samba Laobé Ndiaye, avant de passer aux projections.

Dans la salle pas de jury professionnel, mais une cinquantaine de spectateurs dont, Marie, 53 ans, qui s’est installé pour la première projection. « Je suis curieuse de voir ces films. Je trouve ça intéressant de n’avoir aucun avis externe de professionnels pour nous dire, ça c’est bien, ça non. On se crée son propre avis. »

Le but est de vraiment toucher tout le monde”

Pour ça, le gala enchaîne trois jours de projection, dans différents lieux. « Nous allons à la maison de retraite La Grande Providence de la Fondation Cémavie et au cinéma Lutetia vendredi. Le but est de vraiment toucher tout le monde. »

À la fin de chaque protection, le même procédé. Le public vote pour son court-métrage préféré, et celui qui aura récolté le plus de vote se verra attribuer un chèque de 500€. Parmi les lauréats se trouve notamment le court-métrage de Marc Picavez, le Roi et l’Empereur, où joue le poète et écrivain Nantais Falmarès.

Hugo Launay

Le Fil Info

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